17 mai 2015
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11:00
Vincent est en pleine forme, nul doute que son mariage prochain attise son énergie.La famille de son neveu, Michel, avec qui il habite et fabrique du savon, a changé de cour ; ils ont tous deux une petite boutique avec les savons faits par eux et divers produits rapportés du Ghana par le neveu (crèmes qui guérissent tout, à base de moringa ou d'aloe vera).Il tourne donc moins, grâce à la boutique, mais se déplace quand même ; à Ouaga l'essentiel du petit commerce (vêtements, portables, savons et crèmes, arachides, outils...) est fait par des marchands ambulants qui s'arrêtent devant toute personne assise dans un maquis ou devant une boutique, ce n'est pas du tout mal considéré.La moto lui sert bien sûr pour les livraisons, déplacements, et pour aller voir sa fiancée au village.Il fait aussi, devant la boutique, (et ça marche, j'ai vu les clients) son premier métier de cordonnier. S'il y a moins de clients, ses activités ont peu de chance de péricliter, on aura toujours besoin de savon ou de réparer ses chaussures.Nous lui avons aussi donné de l'argent pour l'entretien de la moto.Vincent m'a donné RV pour voir sa nouvelle cour... et en fait la famille avait préparé un plat, on était invités !Un mariage au Burkina, ce sont des frais pour les mariés qui invitent, même si les invités "participent" ; la future femme de Vincent, Angèle, va à l'école et prépare le BEPC et souhaite continuer l'école. Elle s'installera à Ouaga l'an prochain.Chaque dimanche, Vincent rejoint Pita et des amis qui jouent de la musique.Nous laissons Vincent sur son énergie actuelle qui est bonne (dans ses domaines, tout marche "un peu", pas besoin de touristes) et restons en contact.