Lorsque je suis allée au Burkina j'ai pu constater de visu ce dont j'avais eu connaissance de diverses manières auparavant : dans ce pays très pauvre, comme souvent en Afrique, les gens trouvent sans cesse des solutions pour survivre, s'adapter et progresser. Ce système de débrouille, ce génie pour transformer le problème en solution, cette façon de ne pas se décourager envers et contre tout (investissement insuffisant de l'Etat, sécheresses, épidémies...) je l'ai trouvé particulièrement illustré par Pierre Kaboré dit Pita. Sa rencontre, par l’intermédiaire d’Idrissa Yedan, et les échanges qui ont suivi, ont rapidement abouti à une envie commune : optimiser et pérenniser des actions informelles éparses qui méritent, pour servir au plus grand nombre, de se voir dotées d'une structure qui deviendrait au fil des avancées un lieu ressource. Un troisième partenaire s’est joint à nous : Bakary Coulibaly...
