Au Burkina on est plus près de la terre, une terre omniprésente. Alors dans la poussière entêtante, se confondant avec l'ocre de la latérite, jouant des ton sur ton sur le sol sableux, les petites bêtes sont partout, nous observent, nous parasitent, nous mettent parfois en danger...

Les animaux savent, eux, mieux que nous, remarquer le minuscule point en mouvement à leurs pieds :

Les pics de Sindou dominent à perte de vue un paysage verdoyant, mais ils forment surtout eux-mêmes un spectacle grandiose : des personnages minéraux semblent sur le point de déclamer un texte sur la scène géante baignée de soleil.

Le contre-jour accentue l'effet et l'on se prend à chercher autour de soi, dans les roches gigantesques, des silhouettes surhumaines jouant une tragédie immémoriale.

La nature reste cependant la reine du lieu, avec l'opiniâtreté de végétaux rares, la présence d'insectes et d'oiseaux indifférents, les couleurs changeantes au fil des heures...

Dans les années 1930, suite à un accident sportif, Moshe Feldenkrais, physicien et judoka, développe une méthode pour retrouver la motricité de son genou. Les principes ? Le corps et l’esprit formant un tout, il s’agit de comprendre ses propres ressources afin de les réorganiser à chaque moment de la façon la plus adaptée. Durant les leçons particulières d’Intégration fonctionnelle qu’il pratique d’abord, Feldenkrais guide manuellement les mouvements de l’élève afin de lui faire « mobiliser des modes de fonctionnement inconnus ou oubliés ». Face à l’intérêt croissant porté à sa méthode, Feldenkrais ajoutera une forme d’enseignement en groupe, durant lequel le praticien propose aux élèves les mouvements en question : les leçons de Prise de conscience par le mouvement. A partir des années 1950, Moshe Feldenkrais se consacre entièrement à l’enseignement de sa méthode. Le fruit de ce travail est aujourd’hui présent dans le monde entier.

 La Prise de conscience par le mouvement, mode d’enseignement de la méthode en direction des groupes, consiste en cours collectifs guidés par la voix du praticien. Autant que possible, la pratique est abordée avec curiosité et esprit ludique. Chaque leçon propose une exploration sur une thématique, dans une progression étudiée, en lien avec un ou des mouvements du quotidien. Au cours des séances, qu’il effectue en général allongé au sol, l’élève suit les indications données par le praticien. Il joue avec l’orientation, l’amplitude et le rythme de mouvements qui lui sont proposés :

• il découvre son organisation propre (gestes, voix, comportement, relation au temps, à l’espace…)
• il explore les variations qu’il avait écartées au fil des ans (diktats éducatifs, accidents, automatismes)
• il se réapproprie petit à petit mobilité, aisance et liberté au quotidien.

La Méthode Feldenkrais ne nécessite pas de niveau préalable, elle est accessible à tous. Chacun reste dans la limite de son confort et suit les propositions dans la mesure de sa sensibilité. Les mouvements, en lien avec des activités du quotidien, sont le plus souvent petits, faciles, et exécutés avec lenteur.

D’abord adoptée il y a une vingtaine d’années en France dans les domaines de la santé (kinésithérapie, orthophonie, ostéopathie…) et ceux de l’art (danse, chant, théâtre…) la Méthode Feldenkrais touche un public de plus en plus large, jusqu’à celui de l’entreprise. Quiconque est concerné par des questions de tensions musculaires, de stress, de fatigue chronique, etc. ou simplement désireux d’acquérir, loin de toute modélisation, une organisation plus claire et harmonieuse de soi, trouvera sa réponse dans la pratique de cette méthode.

Elle offre l’opportunité de changer d’attitude au quotidien pour acquérir plus de mobilité et plus de confort. Elle permet de faire connaissance avec ses modes d’organisation corporelle et d’explorer les gestes de la vie quotidienne, dans laquelle s’installe souvent une routine parfois limitative. La pratique amène l’élève à renouveler l’image de soi en accord avec sa propre sensibilité et à visiter la diversité de ses potentiels. De nouveaux espaces s’ouvrent car la mobilité et l’adaptabilité augmentent l’autonomie : une plus grande liberté se développe.

c'est aujourd'hui l'anniversaire de Pita

le moment idéal pour vous faire découvrir une partie de son oeuvre
 

« L'art ne vient pas se coucher dans les lits qu'on a faits pour lui. Il se sauve aussitôt qu'on prononce son nom. Ce qu'il aime c'est l'incognito, ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s'appelle. » 

Cette phrase de Jean Dubuffet, artiste à l’origine du concept de l’art brut, prend tout son sens en Afrique, pour qui tenterait d’y définir l’art.

... à l'image des surprises bonnes et mauvaises de la vie, rues, routes et pistes du pays burkinabé réservent des sensations !

il faut savoir s'adapter, contourner, surmonter, éviter... et profiter du bitume lorsqu'il offre un peu de repos au voyageur.

suite du voyage dans l'album "rues, routes et pistes" qui vient enrichir l'image du pays dans ce blog